Kavanagh

Il arrive au terrain dans son Ford F150. Dans sa boite de camion, il y a tout pour passer un bel après-midi. Tee-Ball, balles, bâtons, cage de lanceur, gant, etc.

Il est toujours le premier à arriver au parc et toujours le dernier parti. Le baseball coule dans ses veines depuis 47ans. Le "national pastime" des Américains est pour lui la plus belle école de vie possible. Il adore ce jeu, car il n’y a pas de cadran. Le temps n’est pas un facteur dans la partie. Tu peux gagner jusqu’au dernier lancé, ce n’est jamais fini! Comme dirait l’ancien receveur des Yankees de New York et du temple de la renommée, Yogi Berra: "It ain't over till it's over." Ce qui veut dire: "ce n’est jamais fini tant que ce n’est pas fini." Les paroles d’un grand sage du baseball.

Pour vous situer, Kevin Kavanagh coachait les Rebelles des Laurentides dans le Pee-Wee A l’an passé. Une équipe de filles, dont ma fille Mathilde, qui affronte des équipes de garçons. Une équipe qui a d’ailleurs connu une saison mémorable!

Pour commencer, Kevin est un "players coach" comme on dit dans le milieu. Le petit gars de Saint-Colomban a joué jusqu’à la catégorie midget dans le A. Par la suite, au jeune âge de 16 ans, avec ses amis, il débute sa carrière de joueur de balle-molle.

Il a parcouru la province de tournoi en tournoi, tout en commençant sa carrière chez Fedex. Il aimait par-dessus tout la camaraderie lors des tournois. La magie qui se forme lorsqu'un groupe de joueurs ne forme qu’un.

Il a joué de la balle de compétition jusqu’à la naissance de son 3e enfant. Il est d’ailleurs le fier papa d'un futur chasseur, Emerick et deux redoutables joueuses de balle, Caro et Catherine.

L’an passé son amour du baseball l’a fait coacher en chef dans le Pee-Wee A et comme assistant chez les moustiques. Il passait de 6 à 7 jours par semaine sur le terrain incluant les pratiques! Si la semaine était de 8 jours, il en aurait probablement passé 8 sur le terrain!

Oui Kevin aime gagner, sinon je crois que tu n’es pas à la bonne place, mais au-delà de la victoire, il est un bon professeur de la "game". Il est capable de bien transmettre sa passion du jeu. Il le fait d'une façon que j'ai rarement vue et je crois savoir pourquoi.

Il est souvent cliché de dire: ''Il aime la game’’. Pour Kevin, c’est pourtant vrai! Je crois qu’il aime toutes les étapes du baseball. Des pratiques du mercredi soir, aux rencontres individuelles avec ses joueuses. Ce que je veux dire c'est qu'il aime le processus autant que le résultat!

Cet été sur les terrains de balle de la rive-nord de Montréal, peut-être sur le terrain numéro 5 à Blainville, si vous voyez le livreur de Fedex, habillé en mauve comme les joueuses de son équipe des Rebelles sortir d’un pick-up Ford, faisant de drôles de bruits en se penchant ou en entendant tous les os de son squelette de vieux joueur de balle grincer, saluez-le bien bas avec un:
BONNE GAME COACH!

Aussi émotif que le coach après une partie, je te dis merci pour la belle année et je crie une dernière fois comme sur le terrain pour toi et nos joueuses des Rebelles; PURPLE TIME!

Merci coach!